Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Languidic Agadir à vélo
17 septembre 2011

Vendredi 16 septembre - 23ème étape : Asilah - Souk El Arba Du Rharb

Hier soir, je me suis promené dans Asilah. Cette ville illustre bien la différence culturelle entre l’Afrique et l'Europe. La ville est un marché permanent en pleine ébullition où se côtoient paysans, artisans, marchands ambulants. Les taxis sont garés sur les passages cloutés,  les ânes avec leurs charrettes prennent les ronds-points dans le mauvais sens, les gamins courent de toutes parts. Des travaux de tranchées au milieu des rues sont en cours, sans signalisation et sans barrières de protection. Malgré ce capharnaüm, tout se passe bien, et dans la bonne humeur. Les souks de Marrakech ne sont que des vitrines à touristes, la vraie vie marocaine est dans les autres villes tel Asilah.

La ville compte quarante mille habitants. Le nombre double l'été avec les touristes. Je dîne avec appétit dans un restaurant authentique hors des rues à touristes : tajine  au poulet et aux légumes.

Le réveil de mon téléphone a sonné ce matin avec deux heures d'avance. J'avais oublié de régler l'horloge du téléphone à l'heure africaine. J'ai passé une bonne nuit malgré l'insalubrité de ma chambre. Je n'ai pas pu me doucher faute d'eau. J'ai quitté Asilah à 8h30 après un bon déjeuner marocain pris dans un bar : café au lait, pain grillé, beurre, confiture, et un grand verre de jus d'orange.

 

IMGA0012

IMGA0026

J'ai pris la direction de Larrache par la route nationale. Je croise les paysans qui se rendent au marché avec leurs fruits et légumes. Les plus riches sont en triporteurs, les autres sont en charrettes tractées des ânes. Enfin, les plus pauvres vendent leurs produits sur place au bord de la route. Leur tente ou cabane est installée près de leurs étals. Ils vivent sur place une bonne partie de l'année.
      

IMGA0002v2

IMGA0005v2

IMGA0006

IMGA0003

Je découvre aussi les métiers aujourd'hui disparus en France, par exemple, le métier de cantonnier. Pendant que l'un creuse à la pioche pour curer le fossé, trois autres sont accoudés à leur pelle et regardent les voitures passer. C'est aussi le métier de garde barrière aux passages à niveau des trains. Tous ces gens semblent heureux. Ils me font des grands signes à mon passage.
      

IMGA0028

IMGA0029

IMGA0031

La route vers Larrache est bordée d’eucalyptus. A quelques kilomètres en amont de la ville, je roule dans une une zone de marais salants.

Je traverse la ville. Elle est de taille moyenne avec cent sept mille habitants. A partir de Larrache, j’ai deux routes possibles. Ou bien je prends une route Sud en longeant la côte et en passant par Moulay Bousselham. Ou bien je pénètre à l’intérieur des terres, en prenant un cap à l’Est qui me conduit à Ksar El Kébir puis Souk El Arbaa du Gharb. J’interroge un marocain dans le centre ville pour me conseiller. Il vit à Marseille. Il me dit que Ksar El Kébir est un repère de bandits.

A la sortie de la ville, je cherche en vain la direction de Moulay Bousselham. Au point indiqué sur ma carte, je trouve bien la route mais la pancarte indique uniquement “Chemin forestier”. Dans le doute je choisis la route Est qui rallonge mon parcours de quarante kilomètres. Je fais une pause à dix heures pour déguster les merveilleux biscuits achetés la veille sur le marché.

Je déjeune dans un relais routier à treize heures à quelques kilomètres de Ksar El Kebir. Au menu : tajine d'agneau accompagné d'une salade marocaine : succulent !  Le jeune serveur Kamel est sympathique. Pendant mon déjeuner, il restera assis à ma table pour discuter du Maroc. Nous parlons en anglais, la langue avec laquelle il est le plus à l'aise. Je lui demande : "Pourquoi tu ne me sers pas de la bière ou du vin ?".  Il me dit : “ mon patron est barbu et il interdit l'alcool dans son établissement”. Nous parlons d'Al Qaïda, de l'attentat de Marrakech et de bien d'autres choses.

IMGA0020

IMGA0023

Je contourne Ksar El Kebi et m'arrête à Souk El Arba du Rharb pour rechercher un hôtel. Dans le premier, l'eau chaude ne fonctionne pas. Je n'insiste pas et je recherche un autre. Le second est tout à fait correct. Tout fonctionne, j'ai même droit à une grande serviette de douche et à la télé. Le patron veut me faire payer 250 dirhams. Selon Kamel, une chambre correcte avec eau chaude est facturée 100 dirhams dans la région. Je négocie le tarif à 200 dirhams (20 €) et j'ai le vélo dans le couloir en face de la porte de ma chambre. Je suis abordé par beaucoup de personnes dans cet hôtel, sans savoir qui fait quoi. C'est ainsi qu'un quarantenaire vient régulièrement à ma rencontre. Il est en fait instituteur, et se comporte comme faisant partie de l'hôtel pour me proposer ses services. Le début de la nuit est bruyant, un orchestre local joue de la musique orientale dans le hall de l’hôtel.

Distance parcourue : 116,23 Km
Temps sur le vélo : 6h00
Moyenne horaire : 19,34 Km/h

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 17 042
Derniers commentaires
Publicité