Vendredi 23 septembre : Journée de repos à Essaouira
Je fais la grasse matinée jusque neuf heures. Il a encore beaucoup soufflé cette nuit. Je prends le temps pour déjeuner, puis je me rends en taxi au centre d'Essaouira à trois kilomètres pour la modique somme de 10 dirhams (1 euro).
On distingue au Maroc les petits taxis utilisés en ville et les grands taxis. Les petits taxis sont généralement des Fiat Uno et plus rarement des Peugeot 205. Les grands taxis sont exclusivement des Mercédes 250D ou 300D. Ces véhicules font une seconde carrière au Maroc. Ils sont très vieux, avec beaucoup de kilomètres au compteur. Les petits taxis ont entre cinq cent mille et un million de kilomètres. Les grands taxis ont plus d’un million de kilomètres. Les moteurs sont régulièrement changés pour atteindre de telles distances.
Essaouira est une superbe citée, souvent comparée à notre ville de Saint Malo en raisons de ses fortifications. Je visite le port de pêche. J'assiste au déchargement des sardiniers. Les bateaux font vingt à trente mètres de long. Ils sont enchevêtrés les uns dans les autres au plus près du quai trop petit. Les caisses de sardines passent de main en main, de bateau en bateau avant d'être recouvertes de glace sur le quai puis chargées à bord de camions frigorifiques. Le port est handicapé par ses eaux peu profondes. Il ne permet pas d’accueillir de gros bateaux.
Je déjeune au port avec un couple d’expatriés vivant à Casablanca. Nous parlons des marocains et de leur mode de vie. Le couple vit à Casablanca depuis 6 mois. Ils habitent un quartier européens ou les contacts avec les marocains sont rares. Ils affirment que je connais mieux les marocains en une semaine qu’eux même en six mois.
Je visite ensuite la médina. Le marché est très agréable et bien mieux organisé que les souks d'El Jadida ou d'Asilah.
Cette ville est hyper agréable. Il y fait bon vivre. Elle est fréquentée par beaucoup d'européens et particulièrement des français. On pratique beaucoup le winsurf grâce à un vent qui souffle en permanence dans la baie.
Je parcours demain mon avant dernière étape. Je vais avoir à franchir les contreforts du Haut Atlas.