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Languidic Agadir à vélo
15 septembre 2011

Jeudi 15 septembre - 22ème étape : Tarifa - Tanger - Asilah

Je me lève à 7 heures. Le vent s’est calmé un peu. Je plie soigneusement mes affaires. Je quitte le camping à 8h30, sans prendre mon déjeuner. La température est de 24°C.

Je me rends dans la ville close pour prendre mon dernier "tosdados con jamo y café" à la terrasse d’un bar. Je profite de ces derniers instants en Espagne, puis je pars à l'embarcadère pour le bateau de 10 heures.

Dans la salle d'embarquement, je rencontre des touristes américains encadrés par un Tour Operator, mais aussi des marocains et des portugais. Les américains m'appellent le "World Traveller". Pour eux, je suis un aventurier. Ils me posent beaucoup de questions. Je suis le seul à avoir comme unique bagage un vélo.

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L'accueil à bord du bateau est chaleureux. Le personnel est marocain. Le premier contact est une question  : "Tu as un beau vélo, combien il coûte ?". Roll 2 est solidement amarré dans le garage à voitures.

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A bord du bateau, un poste de police est installé. Tous les passagers sont invités à se rendre au poste pour les formalités d’entrée au Maroc. Il n’y a qu’un seul policier. Il prend son temps pour vérifier et tamponner chaque passeport. Une grande file d’attente se forme. Je suis le dernier dans la file. La traversée dure une heure. A Tanger, après l’amarrage, tous les passagers sont contraints de monter une passerelle pour les formalités de douane, sauf le "World Traveller" qui a le droit à une sortie VIP !

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Je serai le premier à sortir de la gare maritime après un rapide contrôle de la douane : "Vous n'avez pas d'arme ? Vous n'avez pas de munition ?".

La sortie de Tanger se fera sans problème bien que la ville soit relativement grande. La ville compte 670 000 habitants. Je dois cependant être hyper vigilant. Les feux sont rarement respectés. Au vingtième kilomètre, j'assiste au premier crash. Ici, le respect du code de la route n’est pas une priorité.

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Après Tanger, je longe la mer par la route côtière. Je distingue quelques petits villages isolés. Ceux-ci sont implantés à cinq cent mètres de la route. On y accède pas des chemins non bitumés. De grands complexes touristiques sont en cours de construction. Des panneaux publicitaires font la promotion de ces complexes. La publicité est en français. “Respirez le luxe, acheter une villa, les pieds dans l’eau”.

Je suis étonné par la propreté des bords de la route. Il n’y a pas un détritus, aucun sac plastique ne traîne. Cela me parait irréel. Les Marocains seraient-ils plus écolo que les Européens ?

Quelques kilomètres plus loin, j’ai la réponse à ma question. Je croise toute une armée de marocains, accroupis au bord de la route et dans les champs. Chaque personne tient à la main un grand sac poubelle. Il y a surtout des enfants mais aussi des personnes âgées. Toutes ses petites mains ont été recrutées par les promoteurs immobiliers pour nettoyer le bord des routes et des champs à proximité. Les lieux doivent être parfaitement propres pour attirer les européens, afin qu’ils achètent les appartements face à la mer.

Peu après, loin de ces futurs complexes touristiques, c’est un véritable désastre. Les champs sont envahis de sacs plastique. Je me demande comment les ânes arrivent à brouter l’herbe dans un tel apocalypse.

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J'arrive à Asilah, le terme de ma première étape africaine. Il y a deux campings à l'entrée de la ville. Dans le premier, il m’est signifié qu’il est fermé. Dans le second, les tentes ne sont pas acceptées ; seuls les camping-cars sont autorisés à s’installer. Les deux campings sont vides.

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Je déjeune en ville à 13h15 après avoir retardé ma montre de deux heures pour me mettre à l'heure africaine : salade marocaine, rougets, ratatouille, frites. Le tout est très copieux et excellent.  Ensuite, je fais le tour de la ville à la recherche d’un hôtel qui accepte Roll 2, du moins où je puisse le mettre en sécurité. J'en trouve un à 100 dirhams (10 euros) + 1 euro pour le gardien. Le WC de la salle de bain est en “vrac”. Il n’y pas d'eau au robinet du lavabo. J'ai ouvert et immédiatement refermé la penderie, sans quoi j'allais être envahi d'insectes. Je vais prendre un décontractant pour m'endormir ce soir le plus vite possible et partir demain de bonne heure.


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Distance parcourue : 56,26 Km
Temps sur le vélo : 3h06
Moyenne horaire : 18,19 Km/h

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Commentaires
J
Bravo JO tu l'as fait !<br /> <br /> Toute l’équipe HLB Edition
T
Super papy,<br /> Ca donne envie d'y aller,<br /> GROS BISOUS ET BONNE FIN DE ROUTE<br /> Typhaine
J
d'auriol nous pensons a toi perplexe j etais, admiratif,je deviens; les feuilles de choux doivent etre cheres ou rares surtout sans coupe chou j arrete sinon je vais te barber dsk est revenu au fmi pour monter lagarde.<br /> Kenavo Jean Paul
B
Ca y est l'Afrique est là, on est bien loin de la verdure des paysages de BzH en ce moment d'où sortent tous plein de chapignons, bon départ pour Agadir, c'est reparti!<br /> <br /> @+
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