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Languidic Agadir à vélo
7 septembre 2011

Mercredi 7 septembre - 15ème étape Salamanca - Jerte

Je me lève à 6h30, et quitte mon camping sympathique à 8 heures, un peu à regret. J’aurais bien passé une journée supplémentaire à Salamanca.  La température est de 12°C.

J’ai prévu aujourd’hui une étape courte : 89 kilomètres. Les événements de la journée vont me contraindre à une étape bien plus longue. A 10h30, je me remets en tenue légère, car la température grimpe vite. Je monte progressivement de 750 mètres à 1200 mètres d'altitude. Le paysage change peu à peu. Les champs de céréales laissent place à des prés et aux arbres feuillus. Les exploitations agricoles sont de plus en plus petites. J'entends à nouveau les cloches au cou des vaches.

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Je m’arrête à Piedrahita à 13 heures dans un bar restaurant. Le service de restauration démarre à 14 heures. Je ne veux pas attendre pendant une heure car l’après-midi s’annonce chaude et j'ai encore une nouvelle grimpette de 800 mètres à 1200 mètres à réaliser avant de descendre sur El Parco de Avillla, lieu de mon bivouac. Ce sera donc un déjeuner tapas.

IMGA0172Je repars à 14 heures. Il fait 40°C au soleil. J'arrive à El Parco de Avilla à 15 heures sous une forte chaleur. La ville est endormie. Tous les commerces sont fermés. Le camping est bien indiqué à l’entrée de la ville. Il est à sept kilomètres du village sur une colline. Je dois donc à nouveau remonter à une altitude de 1200 mètres avec une pente de 6%. Je suis en forme, et la chaleur ne me dérange pas tant que je peux correctement m'hydrater.

Après ce dernier effort, j'arrive enfin à destination. L'état du chemin d'accès au camping m'intrigue. Devant le portail, je rencontre deux couples d'Ecossais qui m'expliquent que le camping est fermé depuis cinq ans. Je leur demande si il est possible tout de même de m'installer pour y passer la nuit. Ils me répondent que le propriétaire est absent. Ils m'indiquent la présence d'un camping à Jerte. Cette ville est sur mon itinéraire de demain. Ils ont la gentillesse de me ravitailler en eau. Je rebrousse chemin et retourne à nouveau vers El Parco de Avilla.

Me voilà donc reparti sous le “cagnard” pour une distance supplémentaire de quarante cinq kilomètres après avoir déjà roulé ce jour pendant cent deux kilomètres. Je dois affronter la difficulté prévue demain matin : le franchissement du Puerto Tornevaces culminant à 1275 mètres, l'altitude la plus élevée du périple.

Je dois maintenant gravir le col prévu demain matin. Ceci est particulièrement difficile à cause de la chaleur et de la distance déjà parcourue ce jour.

En montagne, je ne me focalise pas sur la distance à parcourir mais sur l’altitude à atteindre. Mon GPS dispose d’une capsule barométrique permettant de connaître en permanence mon altitude. Couplé au compteur de vitesse, je dispose aussi de l’information du taux de montée (ou de descente) en mètre/minute. J’ai bien étudié mon parcours. Je connais en conséquence l’altitude maximale de ma route. Parfois au cours de la montée je dois redescendre des petites vallées. Je peste contre ces descentes, car c’est perdre à nouveau de l’altitude. Les mètres descendus sont à remonter tant que le col n’est pas franchi. Mes yeux restent rivés sur l’altimètre. Peu importe la distance restante à parcourir, le plus important est d’atteindre le point culminant de la route. Dans une pente à 6 %, à la vitesse de dix kilomètres par heure, le taux de montée est de dix mètres par minute (réflexe d’un ancien pilote professionnel !) soit un mètre tous les six secondes.

 

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A 300 mètres du sommet, transpirant à grosses gouttes, j’égrène à haute voix l’altitude conquise : 1000 mètres, 1001 mètres , 1002 mètres et ceci jusqu’au sommet à 1275 mètres. J'arrive au sommet du col à 18 heures, la vue sur la vallée de Jerte est magnifique.

 

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C’est ensuite une descente impressionnante sur Jerte pendant quinze kilomètres (Huguette, ferme les yeux !). Je m'arrête à Jerte à la recherche d'une épicerie. Il est 19 heures. Les gens sont assis sur des bancs dans des rues étroites. Ici, on ne parle pas français, et encore moins  l'anglais. Je parviens cependant à ma boutique. Elle n’est pas signalée. Il n’y a pas d’enseigne qui la distingue d’une maison d’habitation. La boutique est aménagée comme nos magasins en France, il y a une cinquantaine d’années.

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Je m’installe au camping de Jerte. J’ai battu aujourd’hui mon record de temps sur le vélo, soit huit heures et quarante minutes. Je dîne rapidement avant de me coucher : soupe, biscuits au chocolat, bananes.

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Distance parcourue : 146,94 Km
Temps sur le vélo : 8h40
Moyenne horaire :  19,40 Km/h

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